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Manger sain et local: thème de la semaine du 15/10

Ce mardi 16 octobre 2018 avait lieu la journée mondiale de l’alimentation, dans le but de sensibiliser le public et les dirigeants aux questions alimentaires. Selon l’ONU, pour « agir pour demain » dans le domaine de l’alimentation, il faut, entre autre, adopter une alimentation plus saine et plus durable, autrement dit manger sain et local.
Dans les enseignes traditionnelles, manger sain et local reste complexe, pour deux raisons principales : la gouvernance et les prix. Les supermarchés classiques ne laissent pas le choix aux clients de ce qu’ils peuvent acheter, ils ne décident pas ce qui se trouve dans les rayons et ne peuvent pas exprimer ce qu’ils voudraient consommer. De plus, si les supermarchés vendent des produits issus de l’agriculture biologique, ils les vendent très chers. UFC-Que Choisir note que les marges de la grande distribution sont deux fois plus élevées pour les produits bios que ceux issus de l’agriculture conventionnelle, ce qui explique en partie le surcoût des produits issus de l’agriculture biologique dans la grande distribution.
Une des alternatives à ces chaînes de grande distribution sont les coopératives, qui fonctionnent sur un modèle d’entreprise démocratique, la gouvernance étant partagée entre les membres coopérateurs, suivant des principes de transparence et de proximité. De la coopérative alimentaire qui vend exclusivement de la nourriture au supermarché coopératif qui commercialise en plus des produits alimentaires des produits d’entretien et d’hygiène, ils existent de nombreux projets de coopératives qui permettent à chacun de se réapproprier son alimentation et sa consommation.
La coopérative de la Goutte d’Or, dans le 18ème arrondissement de Paris, existe depuis janvier 2014 et vend des produits issus de l’agriculture paysanne, privilégiant les circuits courts. En plus d’y faire ses courses, les coopérateurs-clients doivent participer à la vie de la coopérative en étant présent à des permanences et/ou étant actifs dans les commissions où se prennent les décisions pour la coopérative.
 C’est la même organisation dans les supermarchés coopératifs : chaque membre possède une part sociale de la coopérative, il doit en général donner 3h de son temps par mois pour faire fonctionner le supermarché et peut participer aux prises de décisions de la coopérative et a donc son mot à dire sur les produits qui s’y vendent. La fourmilière à St Etienne, La Louve à Paris, Supercafoutch à Marseille, la Cagette à Montpellier … les supermarchés coopératifs sont nombreux en France. Ils favorisent le commerce bio, local et équitable et les marges sont fixes : les prix sont donc en moyenne 20% moins chers que ceux du marché.
Il existe aussi des alternatives pour les personnes en situation de fragilité économique : les épiceries sociales et solidaires. Ce sont des commerces de proximité avec des prix solidaires pour ses membres, qui vivent dans la précarité, qui ont accès à des produits de qualité à des prix solidaires :  10 à 30% du prix du marché. Ces épiceries sont aussi sociales : ce sont des lieux d’accueil et d’échange et les membres sont associés aux projets de l’épicerie.
Pour manger sain et local et se réapproprier son alimentation, ils existent donc de nombreuses alternatives que vous pouvez retrouver sur notre carte des alternatives citoyennes !
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