Les squats artistiques : le thème de la semaine du 28/05
Les squats, de l’anglais “squat” (s’accroupir), sont des occupations d’espaces vides, non utilisés, dont le but premier est de se loger. Bien plus que le simple fait de répondre au besoin primaire de se loger, les squats sont une désobéissance ou plutôt un refus du principe de propriété privée. C’est une réponse civile au droit au logement et à un “mode de vie collective alternative”. Les squats artistiques défendent le droit à un espace pour vivre et créer autrement.
Ainsi, les squats artistiques sont des lieux de résidence qui permettent de lutter contre le statut précaire des artistes et démocratisent l’accès à la culture.
Bien que la ville de Paris possèdent 1148 ateliers d’artistes intra-muros, moins de 50 ateliers sont attribués chaque année. La rotation dans ces ateliers est aussi très faible, 2%.En 2005, les artistes affiliés à la Maison des Artistes déclaraient moins de 8290 euros par an (seuil de pauvreté= 9636 euros en 2010). La moitié se situe donc en dessous du seuil de pauvreté. Le statut professionnel des artistes étant très précaire en France, les squats artistiques constituent un très net avantage financier pour de nombreux artistes.La pénurie de surfaces, le prix de l’immobilier exorbitants, des locaux adaptés aux activités artistiques… sont tant de raisons qui justifient l’existence des squats artistiques qui offrent une solution avantageuse au besoin de logement des artistes.
Les squats sont éphémères: ils sont tous destinés à être démantelés, dissous et fermés car ils restent des occupations “illégales” pour l’État. Toutefois, certains luttent un maximum auprès des pouvoirs publics afin d’obtenir leur soutien (ex: 59 rue de Rivoli).Le squat, quelque soit sa taille et le nombre d’occupants, est un lieu éphémère, avec une pré-histoire, une occupation présente, au futur incertain.
N’hésitez pas à découvrir les squats artistiquesproches de chez vous et à référencer ceux que vous connaissez et qui ne sont pas sur la carte !
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