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Groupes locaux de sensibilisation à la justice climatique et sociale – Thème de la semaine du 3/12

Sir David Attenborough, qui représente la voix des citoyens lors de la COP24, a tiré la sonnette d’alarme: « Les peuples du monde ont parlé. Le temps presse. Ils veulent que vous, les décideurs, agissiez maintenant. Leaders du monde, vous devez mener. La bonne continuation des civilisations et du monde naturel dont nous dépendons est entre vos mains.»
En 2018, les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 2.7% cette année, atteignant un nouveau record. Bien que les Etats participants aient déclaré qu’ils limiteraient le réchauffement climatique à 1.5°C par rapport à la période préindustrielle, les actuelles Contributions Prévues Déterminées au Niveau National (CPDN) pour la réduction des gaz à effet de serre (GES) résulteraient à une hausse de plus de 3°C d’ici 2100.
Cette situation alarmante, marquée par une inertie totale, mène à une réflexion sur l’utilité des COP, les Conférences des Parties signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Les COP seraient-elles devenues des sommets annuels purement symboliques, pendant lesquels les dirigeants d’Etats se félicitent des objectifs nouvellement déterminés, sans pour autant les appliquer une fois de retour dans leur pays ?
Face à l’inaction de leurs représentants, les citoyens ne se contentent pas de la résignation et s’approprient plutôt la lutte contre le changement climatique. Les groupes locaux de justice climatique et sociale cherchent en effet à engendrer la transition citoyenne vers une société plus écologique et solidaire.
ANV-COP21 a été lancée en 2015 afin de faire émerger un mouvement citoyen de masse pour relever le défi climatique. Grâce à ses actions non violentes avant, durant et après la COP21, l’association vise à dénoncer les projets dégradant la planète et à replacer la lutte contre le changement climatique au cœur de l’agenda politique et médiatique.
Dans le même souci écologique, des surfeurs ont créé Surfrider Foundation ayant pour but de déclencher un véritable changement sociétal et écologiquement responsable. Les antennes locales de l’ONG mènent donc des campagnes de sensibilisation sur la protection et la gestion durable des océans, du littoral, des vagues et de leurs usagers. Avec Surfrider Côte Basque, le mouvement citoyen Rame Pour Ta Planète dénonce aussi les dégradations environnementales et la fragilité des océans au cours d’opérations amicales mais à l’effet « coup de poing. » Tous les premiers samedis du mois et jusqu’à la réunion des chefs d’Etat du G7 à Biarritz en août 2019, les surfeurs se réunissent pour une rame solidaire afin de témoigner de l’urgence climatique.
On pourrait continuer à citer beaucoup d’alternatives citoyennes qui s’illustrent dans la lutte pour enfin enrayer le changement climatique. A travers leur nombre et la diversité des actions lancées, ces initiatives témoignent que les citoyens sont loin d’être fatalistes. Au contraire, ils s’efforcent de répondre aux enjeux climatiques au moment où les représentants d’Etat semblent inertes. Si la transition écologique n’est pas mise en oeuvre par le haut, pourquoi ne pas l’engendrer par le bas?
Grâce à la carte de Cap ou pas cap, passez de l’indignation à l’action en vous engageant avec un groupe local de sensibilisation à la justice climatique et sociale !

 

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